Compte-rendu de la rencontre avec les artistes - lundi 4 juillet
Artistes invités (ateliers du 31 août au 10 septembre) : - Carole Perdereau (atelier Objets/Monstres and Co) -
- Aurélien Richard (atelier « Lamento ») accompagné de Thierry Grapotte, scénographe.
Carole Perdereau (CP) : présentation du projet « Objets/Monstres and Co »
CP connaît un peu Guissény, elle a participé en 2009 au projet de Laurent Pichaud.
L’atelier : l’intention, le projet
Faire et défaire, construire et déconstruire un objet performatif « monstrueux » en utilisant les matériaux et outils appropriés (scies, perceuses, marteaux etc.) ; investir le corps comme objet ; expérimenter en groupe : l’intérêt de la performance, conçue comme un « jeu » de contruction/déconstruction, est le mouvement.
« J’ai un goût pour l’entre-deux, pour donner à voir les intentions, mais pas pour voir des réalisations : ce qui m’intéresse, c’est ce qui se passe avant – ainsi, les transitions d’état deviennent matière. » CP
Construction et déconstruction interviennent de manière égale dans l’atelier, le temps déterminera la fin.
Les participants / l’organisation
Il faut un groupe : minimum 7 à 8 personnes, peut aller jusqu’à 15.
Pas besoin de compétences de bricoleur ni de danseur.
Pas de condition d’âge, mais manipulation d’outils : il y aura un apprentissage, il faudrait avoir plus de 12/13 ans.
Horaires à déterminer : CP imagine une plage journalière fixe de 2h/2h30, peut-être en fin de journée (18h-20h ? à voir avec les participants.) (atelier du 31 août au 10 septembre)
Implique de la part des participants d’être conscients et attentifs en permanence à ce qui se passe, à ce que font les autres.
Aurélien Richard (AR) : Présentation du projet Lamento
AR est pianiste classique de formation. Il a eu vite envie de créer des « partitions » qu’on puisse croiser entre musiciens, danseurs, etc., autour desquelles on puisse échanger.
Il a commencé avec Mickaël Phelippeau qu’il a invité sur un duo de 25 mn basé sur une partition commune réalisée avec des outils simples (lui-même n’étant pas danseur), et réalisé avec une équipe (cantatrice, éclairagiste, scénographe, ingénieur son)
AR a besoin de travailler à partir d’une pièce écrite, d’une structure contraignante (temps, rythmes, phrasés…) autour de laquelle on peut imaginer des variations qui aboutissent à des formes étranges, insolites : compression du temps d’une phrase, canons à l’envers, etc. (clins d’yeux aux structures musicales)
Il a réalisé en 2010 une première performance pour une « fête d’anniversaire » à la Ménagerie de verre à Paris :
A partir d’une image mentale de « fin de soirée », il a distribué à l’avance à 30 invités une partition (différente pour chacun) d’actions à faire pendant 30 mn, calées sur des temps très précis ; chaque minute, une personne « »tombait » pour ne pas se relever, aboutissant au final à une image de « champ de bataille ».
Les autres invités sont rentrés très vite dans le jeu de la performance par « contamination » -
L’atelier : l’intention, le projet
L’expérience de cette première performance, et d’un autre travail mené avec Mickaël Phelippeau sur l’idée des pleureuses, a donné naissance au projet « Lamento » :
Partir d’une procession funèbre pour arriver à un autre « champ de bataille. »
Cette performance durerait 2h à 2h30, à la tombée de la nuit. En espace ouvert non éclairé pour accompagner le déclin du jour. La parade commencerait dans le calme, peu à peu les « pistes » se brouilleraient.
La partition comprendra des données corporelles (danseuse associée : Anne Langlet), des « vocalités » (chant). Elle sera sous-tendue par un fil conducteur musical (guitariste électrique présent) qui serait aussi « source de tension » pour les participants. Un scénographe (Thierry Grapotte) sera associé à la performance.
AR mène donc un travail de partition préalable, associé à des images de films des années 1910-1920 (Murnau, etc.) , à l’idée de spirale, de labyrinthe (cf ceux des cathédrales), aux « danses macabres » et autres représentations présentes dans les églises.
Une couleur associée : le noir – Les participants sont « banalisés» et à la nuit la performance s’annule peu à peu dans le paysage.
Les participants / l’organisation
- Groupe de 25 personnes si possible, de façon à occuper un « carré magique » matérialisé au sol par des lettres (possibilité si nécessaire de réduire à 20 participants, pas moins)
- Pas de compétences particulières préalables demandées, ni de danseur, ni de musicien, ni autre
- Les participants reçevront la partition par mail 10 jours avant le début de l’atelier (soit vers le 20 août)
- Répétitions quotidiennes en soirée en situation (tombée de la nuit) : se donner collectivement des outils pour accomplir cette grande traversée de 2h30 (du 31 août au 9 septembre)
- Mêmes partitions pour tout le monde, mais en décalé ; les participants sont en duo fonctionnant comme un miroir
- Enchaînements simples (par exemple, au maximum une phrase de 7mn avec 30 gestes successifs, dont seulement 5 gestes différents) –
- La principale contrainte de chacun étant de respecter les indications de temps de sa partition : un écran indiquera les décomptes.
- Présentation publique de 2h/2h30 le samedi soir 10 septembre, qui se terminera avec l’arrivée de la nuit.